vendredi 8 août 2014

Oscar de la meilleure actrice 1920

Et si les Oscars avaient existé dès 1920? Et s'ils étaient aussi vieux que la médaille d'honneur de Photoplay magazine? Quels auraient été mes choix (toujours en restant dans le monde hollywoodien)?

C'est ce que je vous propose de découvrir dès à présent avec mes cinq candidates dans la catégorie meilleure actrice. Les heureuses élues sont donc:

Priscilla Dean - Outside the Law: Aujourd'hui, Outside the Law reste surtout connu pour être le rôle qui a lancé Lon Chaney sur la voie d'une carrière royale tout au long de la décennie, et pourtant, il n'est qu'un personnage secondaire, le film étant entièrement dominé par sa tête d'affiche, la brillante Priscilla Dean. A vrai dire, je n'avais jamais entendu parler de la dame auparavant, ce qui est franchement regrettable car dans la peau de ce personnage préfigurant, dans une certaine mesure, les figures de Gloria Swenson et Julia, elle crève absolument l'écran, et s'ingénie à voler la vedette à tout le monde. En effet, elle est extrêmement charismatique et, bien qu'elle ait tendance à conserver une mine renfrognée tout en jetant des regards froids pas systématiquement subtils, ça passe finalement tout seul tant ça sert à la fois l'histoire et l'héroïne. D'ailleurs, même si elle s'exalte de façon assez amplifiée par moments, on n'osera jamais parler de surjeu car elle pense toujours à nuancer ses expressions. Par exemple, il lui arrive à plusieurs reprises de jeter des regards machiavéliques à la ronde, tout en souriant légèrement pour souligner son désabusement, et hop, elle parvient à indiquer de l'étonnement dans la seconde qui suit sans pratiquement rien changer. Parfois, le changement est beaucoup plus rapide et flagrant, comme lorsqu'elle sourit, parfaitement à l'aise dans un fauteuil, avant de menacer son interlocuteur avec un revolver, mais à défaut de subtilité, ça n'en reste pas moins très prenant. Elle parvient aussi à s'adoucir progressivement avec l'enfant caché dans son appartement, sans jamais céder trop vite à la tentation de se montrer rapidement sympathique, mais le meilleur, c'est qu'à partir du moment où elle change, elle crée dans l'instant une bonne complicité avec lui. D'autre part, elle est aussi très forte pour discuter comme si de rien n'était alors qu'elle prépare son revolver en cachette, et elle garde de toute façon une classe folle lorsqu'elle tient tous ces gangsters virils en respect, les dominant même par son jeu calme quand tout le monde fait la grimace à côté. Bref, elle réussit l'exploit de nous faire dire: "Qui se soucie de Lon Chaney quand on a Priscilla Dean?", ce qui n'est évidemment pas la moitié d'un compliment.


Louise Glaum - Sex: Là encore, je n'avais jamais entendu parler de Louise Glaum avant de m'intéresser à cette période de cinéma, et je suis absolument ravi d'avoir découvert une autre actrice très charismatique, qui parvient à porter tout un film sur ses épaules au sein d'une galerie de personnages tous fabuleusement bien écrits. En fait, elle aussi doit esquisser une évolution, puisque de vamp capricieuse, elle doit passer à une position d'insécurité lorsque intervient dans sa vie une sorte d'Eve Harrington nocturne, et force est de reconnaître qu'elle s'en sort avec tous les honneurs. Ainsi, le côté vamp est parfaitement rendu, et de façon beaucoup plus complète que l'ébauche de Theda Bara dans A Fool There Was, puisque Louise Glaum donne toujours un côté très humain à l'héroïne, jetant des regards satisfaits à la ronde pour bien montrer qu'elle règne sur le monde de la nuit. En outre, elle fume de façon très décontractée et joue constamment sur une vulgarité exacerbée, notamment lors de la confrontation avec l'épouse très digne, face à laquelle elle rit à gorge déployée, tout en se tenant légèrement courbée. Elle est aussi un brin patronale envers sa nouvelle recrue, en posant sa main sur son bras pour bien montrer qui commande, ce qui sied parfaitement au personnage. Elle sait aussi enlacer ses proies telle l'araignée de son costume de scène et le seul reproche qu'on peut lui faire est d'être en définitive assez peu subtile dans ses regards durs ou séducteurs, même si son langage corporel reste heureusement bien plus innovant, notamment lorsqu'elle désigne les gens du petit doigt, pour mettre en lumière sa singularité. Et puis, on passe tout naturellement à la seconde partie où l'héroïne, qui a tout abandonné pour un homme riche, se voit supplantée par son élève, si bien que l'actrice devient de plus en plus sobre dans sa mise, au point de rappeler l'épouse meurtrie, mais ce sans jamais rompre avec sa véritable nature : en effet, son maintien a peut-être gagné en noblesse, mais Adrienne reste malgré tout dure et vulgaire, prête à crier et poignarder au besoin. Il est juste dommage que sa détresse ne soit pas mieux abordée puisqu'elle joue une fois de plus sur des regards en coin trop lourds de sens, de quoi estomper un peu le fascinant potentiel des séquences finales. Néanmoins, on a bel et bien affaire à une grande performance marquante tout à fait digne d'une distinction.


Mabel Normand - What Happened to Rosa? J'avoue, je n'ai pas été tout de suite séduit par son approche du personnage à cause de son jeu constamment ahuri lors du premier quart d'heure, soulignant de façon trop ostentatoire le côté pas du tout dégourdi du personnage, mais dans l'ensemble, il s'agit d'une performance qui s'améliore considérablement sur la durée, au point de devenir un véritable morceau de bravoure comique. Au début, elle préfigure Clara Bow dans It et Mary Pickford dans My Best Girl, en jouant à la petite vendeuse maladroite qui renverse tout sur son passage tout en rêvant d'un futur meilleur, et pour bien en rajouter une couche, elle regarde toujours les gens d'un air totalement absorbé, notamment la voyante qui tente de l'arnaquer. Ceci dit, Mabel Normand trouve toujours plein d'idées lumineuses pour faire rire, notamment en se grattant la tête après que la voyante y soit passée, ou en levant légèrement la main pour marquer ses interrogations. Mais c'est surtout après qu'on lui a faussement annoncé qu'elle est la réincarnation d'une princesse espagnole que l'héroïne devient irrésistiblement drôle, en répondant par exemple de façon très snob à son amie intriguée, laquelle s'imagine que son petit ami est un employé alors qu'elle convoite un riche homme d'affaires, et il est fort amusant de voir Normand gagner en assurance pour jouer à la grande dame ridicule dans des atours qui ne lui vont aucunement. Elle est aussi toute mignonne quand elle sourit de satisfaction en caressant les tissus qui, croit-elle, la mettent en valeur, mais le plus drôle, c'est lorsqu'elle embrasse la photo du Who's Who en s'imaginant que l'homme qu'elle vient de croiser est le prince que la voyante lui a prédit. Mais surtout, la force de cette performance, c'est que l'actrice suggère toujours la maladresse de l'héroïne en dépit de ses aspirations de señorita, aussi est-il fort amusant de la voir par moments revenir à la réalité, notamment lorsqu'elle rêve tout en jouant de façon érotique avec des collants sur les jambes d'un mannequin, avant de tomber à la renverse. Elle gagne aussi en dynamisme dans la seconde partie, notamment en se travestissant en jeune homme, sans oublier de donner un petit côté touchant à l'histoire, en enlaçant son oreiller par pur fantasme. Dans l'absolu, disons que Mabel Normand n'a pas l'aisance et la coolerie d'une Marion Davies ou d'une Mary Pickford, mais la performance n'en reste pas moins charmante et réussie. 


Gloria Swanson - Why Change Your Wife? Autre héroïne qui doit subir une évolution drastique, Beth Gordon est elle aussi un véritable morceau de bravoure comique, soulignant par-là même à quel point Gloria Swanson pouvait être aussi douée dans des drames tragiques que dans des comédies légères et pétillantes. D'ailleurs, plus encore qu'Indiscreet et Tonight or Never, ses deux films comiques parlants, Why Change Your Wife? est sans doute son meilleur rôle dans ce registre, tant elle est hilarante de bout en bout, tout en conservant une élégance plus que rafraîchissante. Dans la première partie, elle est par exemple très drôle en jouant à la ménagère maniaque un peu trop sérieuse, avec son look besogneux, ses grosses lunettes et des expressions à mourir de rire lorsqu'elle oublie quelque chose, le tout avec un naturel qui détonne pour l'époque. A vrai dire, elle est aussi irrésistible dans sa pruderie, se cachant constamment le buste avec ses manches en fourrure après que son mari lui a offert une tenue quelque peu décolletée. Elle adopte ainsi toujours des manières un brin austères sans jamais se départir d'un fabuleux dynamisme, si bien que tout en faisant rire, elle met d'emblée le spectateur de son côté. Ceci dit, si les débuts de cette performance sont très réussis, le meilleur reste à venir avec cette éblouissante seconde partie où l'actrice se lâche totalement, afin de prouver qu'elle n'est pas la graine de vieille dame aigrie qu'on l'accuse d'être. Ainsi, après avoir entendu des ragots sur elle dans la boutique, elle explose en arrachant ses vieux vêtements avant d'essayer toutes les fanfreluches qui lui passent sous la main, prenant par-là même des airs de divas qui lui vont parfaitement. Par la suite, elle est extrêmement à l'aise dans ses robes très échancrées, n'hésitant pas à flirter avec tout ce qui comporte un chromosome Y afin de reconquérir son ex, tout cela en restant malgré tout très digne et jamais vulgaire. Mais bien entendu, l'apogée de cette comédie arrive avec le duel de dames dans la chambre à coucher, séquences dans lesquelles les expressions menaçantes de Swanson sont hilarantes à souhait, de même que ses regards totalement blasés pour montrer qu'elle méprise sa rivale. D'ailleurs, la force du personnage ne surprend jamais car tout était déjà bien suggéré dans la première partie. En somme, le propos a beau ne pas être très féministe, les dames ne s'habillant jamais pour se faire plaisir mais en fonction du regard masculin; ça n'enlève rien au génie de cette performance comique aux airs bien plus modernes que les codes de jeu alors en vigueur. 


Olive Thomas - The Flapper: Comme pour deux autres des candidates de l'année, je ne connaissais pas du tout Olive Thomas avant ce film, aussi ai-je été assez agréablement surpris de retrouver en elle un physique pickfordien, comme si elle avait emprunté son style à sa propre belle-sœur. En tout cas, quelles que soient les comparaisons que l'on puisse faire, rendons justice à Olive Thomas d'être éminemment dynamique dans l'ensemble du film, au point de voler la vedette à tout ce qui bouge, tout en nuançant constamment son jeu. Mais surtout, elle est irrésistiblement drôle et lumineuse, de quoi emporter totalement l'adhésion. Par exemple, lorsqu'elle arrive dans son nouveau collège, elle regarde ses nouvelles camarades de façon intriguée mais sans jamais surjouer, et elle sait se montrer souriante sans rien perdre de sa superbe, remontant par-là même son nœud papillon pour ne pas perdre la face. Elle est encore fascinante dans ses réactions aux côtés de ses amies, quand elles discutent du nouvel inconnu séduisant qui vient de faire son apparition, puisque là où les autres jeunes filles ouvrent grand la bouche pour deviner sa profession, Olive Thomas reste pince-sans-rire, et ce de manière beaucoup plus naturelle, ce qui joue bien entendu en sa faveur. Quoi qu'il en soit, elle brosse le portrait d'une héroïne toujours drôlement intéressée par cet homme mystérieux, au point de se montrer hilarante quand son propre admirateur parle en mauvais termes de son rival, avec des regards en coin qui vampirisent la scène. En outre, Olive Thomas est aussi irrésistiblement charmante dans cette performance, via des tentatives de séduction qui font merveilles, à commencer par cet incident de traîneau où l'héroïne tente d'enlever la neige de ses cheveux devant l'inconnu tant désiré. Vient enfin le côté "flapper" qui donne tout son sens à l'intrigue, porté par une actrice en pleine forme lorsqu'elle tient à faire sa coquette avec des vêtements qui ne lui vont pas, et dans lesquels elle paraît toujours trop jeune, sans parler de ces bijoux et de ce maquillage qui détonnent totalement chez une héroïne bien plus à l'aise en jeune fille qu'en jeune femme, ce qui est d'ailleurs surprenant vu l'âge de Thomas au moment du tournage (Mary Pickford, sors de ce corps!). Ceci dit, elle n'est pas toujours constamment bonne dans son jeu puisqu'il lui arrive parfois de surjouer assez horriblement, avec entre autres ce "My fan!" extrêmement exagéré, bouche grande ouverte à l'appui. Mais autrement, pas de reproches majeurs à faire à l'actrice qui mérite amplement d'être vue et revue dans cette charmante comédie qui a franchement bien vieilli.

Ainsi, voilà pour mes choix, avec une forte majorité de performances comiques, de quoi amorcer brillamment cette décennie fascinante dans laquelle j'aurais bien aimé vivre, histoire de participer à quelques folles soirées endiablées. Malgré tout, qui va remporter le prix? La réponse est...


Gloria Swanson - Why Change Your Wife?

Voilà, sans véritable grande surprise, Gloria Swanson a l'insigne honneur d'être la toute première lauréate, chronologiquement parlant, de l'Orfeoscar de la meilleure actrice, grâce à une performance qui surpasse de loin celles de ses concurrentes, et dont il ne faut jamais cesser de louer le génie comique. Cependant, la prodigieuse Priscilla Dean est un second choix très évident bien que Swanson soit encore plus moderne dans son jeu, et je suis de toute façon ravi d'avoir découvert cette nouvelle grande dame de cinéma. Sur ce, Olive Thomas se classe troisième pour son dynamisme pickfordien, Louise Glaum quatrième pour l'une des meilleures variations de vamp de l'époque, et Mabel Normand cinquième pour son amusant personnage gauche aux allures de princesse. Autrement, la plupart des films visionnés pour cette année comportent surtout des rôles féminins secondaires, mais je suis très content d'être parvenu à cette sélection excitante malgré le peu à se mettre sous la dent. Voyons cela plus en détail avec le classement fowlerien des performances... 

fabuleuses: Priscilla Dean (Outside the Law), Gloria Swanson (Why Change Your Wife?): D'ailleurs, je suis soulagé de sacrer Swanson ici puisqu'elle livre effectivement la meilleure performance de l'année, ce qui me permet en outre de n'avoir plus aucun scrupules trente ans plus tard, et de récompenser Davis pour le plus beau rôle de cinéma de l'histoire, et accessoirement la meilleure prestation de cette époque. De toute façon, j'ai toujours préféré la Swanson des années 1920, et lui offrir la toute première récompense chronologique dans ma liste de prix est un très beau présent.


dignes d'une nomination: Louise Glaum (Sex), Mabel Normand (What Happened to Rosa?), Olive Thomas (The Flapper): voir ci-dessus. Il est tout de même amusant de retrouver ici les archétypes de la vamp et de la flapper, deux thèmes évidemment très à la mode en cette glorieuse époque. Et j'attire également votre attention sur l'excitation totale que me causent les divines créations vestimentaires dans tous les films en question, depuis les toiles d'araignée de Louise Glaum aux bonnets d'hiver d'Olive Thomas, en passant par les exquises robes de Swanson et ses coiffures extravagantes qui mériteraient amplement de revenir à la mode.


dignes d'intérêt: Lillian Gish (Way Down East): Un film qui confirme que Lillian Gish surpasse de très loin toutes les autres actrices griffitiennes, mais néanmoins, ce n'est pas le rôle le plus intéressant de sa carrière. Elle reste ainsi très charismatique et jamais pathétique lors des moments les plus sombres, mais l'écriture du personnage reste très standard et ne lui permet pas de briller. En outre, le fameux climax sur la rivière gelée est certes saisissant, mais c'est uniquement dû à la mise en scène, l'actrice ayant juste à rester allongée sur son iceberg miniature. Cependant, sachons lui gré d'avoir pris le risque de rester la main dans l'eau glacée à chaque prise, au point de se paralyser des doigts à vie. Mary Pickford (Pollyanna): Un rôle qui va comme un gant à Pickford, et lui permet d'être toujours aussi dynamique et agréable qu'à l'accoutumée, tout en restant incroyablement crédible en petite fille. Par contre, elle ne fait vraiment rien qui sorte de l'ordinaire, aussi n'y a-t-il pas besoin de la nommer pour cette performance, d'autant que ce "jeu du bonheur" a vite tendance à mettre assez mal à l'aise, quand on réfléchit vraiment à tout ce qui se dit à ce propos.


sans intérêt: Barbara Bedford (The Last of the Mohicans): Toi, tu es une actrice, qui plus est une actrice de films muets, alors... dessine au moins une expression sur ton visage! Car comment faire la différence avec le mobilier si tu fais la tronche tout le temps? Bref, pas le début d'un sentiment ou d'une émotion pour se mettre en route, c'est la banqueroute. A vrai dire, même lorsqu'elle est sur sa falaise en train de se faire couper les doigts, elle reste totalement mono-expressive. Betty Blythe (Nomads of the North): Las, elle est fade, fade, fade, et reste la bouche en cœur à se signer. D'ailleurs, son seul fait d'armes est de lancer un bâton sur l'homme qui la convoite, et elle se fait de toute façon éclipser par le gros nounours qu'élève Lon Chaney dans son jardin. Carol Dempster (The Love Flower): Déjà, l'héroïne est la fille cachée de Blanche-Neige, du genre à jouer avec les ombres des arbres et à s'occuper des tâches ménagères tandis que son père adoré se tourne les pouces. Mais le comble, c'est que l'actrice est pâlichonne à pleurer, ne sachant pas du tout jouer la surprise, et minaudant à mort avec le bellâtre qui se pointe sur leur île. Et lorsqu'elle se décide enfin à être expressive en tenant un insulaire en respect, c'est pour mieux se vautrer dans un propos raciste. Donc non merci. Marguerite Namara (Stolen Moments): La pauvre est vraiment insipide dans son unique demi-heure de film, mais pire, elle joue vraiment très mal, ne sachant absolument pas pleurer et agitant les bras dès qu'elle le peut. Evelyn Preer (Within Our Gates): Non contente d'être très fade, elle surjoue aussi dans le mauvais sens du terme, écarquillant les yeux de façon exagérée, et regardant la caméra avec un air ahuri dans ses moments de détresse. Heureusement que ses manières distinguées parviennent à sauver les meubles. Mais d'une façon générale, si les intentions d'Oscar Micheaux sont plus que louables, il est dommage qu'il n'ait pas fait appel à des acteurs confirmés.


affreuses: Mary Pickford (Suds): Peut-être la pire performance du monde, Pickford s'étant visiblement donné pour mot d'ordre d'être la plus crasseuse et la plus stupide possible. A vrai dire, le seul moment soutenable est la séquence où elle se voit en princesse, mais cette Amanda sur-maquillée qui en fait des tonnes est tellement consternante qu'elle n'est même plus drôle, sauf si l'on est généreux et qu'on parvient à sourire lorsqu'elle force son petit ami à la regarder franchement. Et ces mouches qui copulent sur sa jambe? Et quand elle ricane après avoir déguisé son cheval en meneuse de revue? Brrrr! C'est atroce comme un œuf carré.

Best Actress 1920   Best Actress 1921 →

3 commentaires:

  1. Bon alors je suis incapable de faire un commentaire, ne connaissant pas vraiment cette période de l'histoire du cinéma (je n'ai vu que le Swanson et les Pickford) mais je vais juste donner une petite anecdote mignonne à propos de ton film préféré de tous les temps : Suds.

    Pour jouer le rôle du cheval, Pickford a trouvé un vieille carne promise à l'abattoir. Elle était parfaite pour faire ce cheval famélique. Mais l'animal a été gaté sur le tournage et particulièrement bien traité. Très vite il a repris du poil de la bête (pardon pour ce jeu de mots) et du poids. A la fin le maquilleur devait lui dessiner des traits sur les flancs pour donner une impression de maigreur ! Voilà, quoiqu'on pense du film, il faut se dire qu'il a au moins servi à sauver un animal !

    C'était l'Anonyme, en direct de la SPA.

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    1. Oh mon dieu, cette anecdote me donne de l'inspiration... Je ne vais pas oser quand même? Non? Si? Sauvez-moi!

      Quant aux films listés dans l'article, je n'en vois pas beaucoup à te recommander, j'ai beaucoup aimé Sex et Why Change Your Wife?, et bien aimé The Flapper qui ne casse pas non plus trois briques à une muraille... Way Down East peut-être, pour Lillian Gish sur sa rivière gelée. Les seuls autres films américains qui m'ont vraiment marqué pour cette année, c'est Dr. Jekyll, spécialement pour John Barrymore, et The Penalty. L'avantage, c'est qu'ils sont tous dans le domaine public!

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  2. Si c'est inspiration pour le courrier du coeur, je n'ai aucune idée de ce que ça pourrait donner donc je suis dévoré de curiosité ... ose ! ose !

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