jeudi 23 juillet 2015

Inventaire 1971


Après plusieurs mois d'incertitudes quant à savoir comment organiser mes inventaires (devais-je faire une petite critique de chaque film? N'eût-ce pas été trop long et imprécis?), j'ai finalement décidé d'opter pour ce format, dans lequel je liste les aspects d'une œuvre qui à mon sens mériteraient nomination aux Orfeoscar. Ça me permet ainsi d'établir plus rapidement mes finalistes dans chaque catégorie, et de relever tout ce qui mérite d'être vu avant que ne commence l'épineuse sélection pour se limiter à cinq candidats. On débute avec 1971, étant en pleine exploration de l'année depuis le printemps.


Australie

Walkabout: de Nicolas Roeg, produit par Si Litvinoff, avec Jenny Agutter, Luc Roeg et David Gulpilil. Scénario d'Edward Bond d'après un roman de James Vance Marshall.
Nominations possibles: une très plaisante surprise qui ajoute à la compétition dans les catégories meilleur film et meilleur réalisateur; et plus certainement dans les catégories meilleur montage, qui participe pleinement de la réussite de la mise en scène; meilleure photographie, pour les superbes images colorées du bush; et peut-être dans la catégorie meilleure musique.


Etats-Unis

The Andromeda Strain: produit et réalisé par Robert Wise, avec Arthur Hill et Kate Reid. Scénario de Nelson Gidding d'après un roman de Michael Crichton.
Nominations possibles: éventuellement meilleurs décors et meilleurs effets spéciaux. Mais c'est bien tout, le film n'étant pas particulièrement réussi.


The Beguiled: produit et réalisé par Don Siegel, avec Clint Eastwood, Elizabeth Hartman et Geraldine Page. Scénario d'Irene Kamp et Albert Matz d'après un roman de Thomas Cullinan.
Nominations possibles: éventuellement meilleur acteur pour Clint Eastwood, en général pas du tout ma tasse de thé mais que j'ai assez apprécié ici, même si la concurrence est d'ores et déjà trop rude; meilleure actrice pour Geraldine Page, une fois de plus captivante mais pas au point de pouvoir s'imposer non plus; meilleur second rôle féminin pour Elizabeth Hartman, qui a encore une chance dans sa catégorie; et meilleur scénario adapté.


Big Jake: de George Sherman et John Wayne, produit par Michael Wayne, avec John Wayne et Maureen O'Hara. Scénario original d'Harry Julian et Rita Fink.
Nominations possibles: éventuellement meilleure photographie (William Clothier), mais il n'a aucune chance; et meilleure musique (Elmer Bernstein), mais c'est loin d'être sa plus grande partition. Le film n'est pas mauvais sans être ma tasse de thé, et il y a tellement mieux en face de toute façon.


Born to Win: d'Ivan Passer, produit par Philip Langner, avec George Segal, Paula Prentiss et Karen Black. Scénario original d'Ivan Passer et David Scott Milton.
Nominations possibles: aucune. C'est trop mal filmé pour être digeste.


Carnal Knowledge: produit et réalisé par Mike Nichols, avec Jack Nicholson et Art Garfunkel. Scénario original de Jules Feiffer.
Nominations possibles: c'est un bon film, mais la catégorie en question est surchargée donc non; éventuellement meilleur réalisateur mais on est face au même problème; probablement meilleur acteur pour Nicholson qui reste un candidat de choix sans livrer pour autant la meilleure performance de sa carrière; et très certainement meilleur scénario, l'histoire étant le meilleur atout du film. Officiellement nommée, Ann-Margret est franchement décevante dans un rôle de bimbo vulnérable à clichés, tandis que Rita Moreno brûle la pellicule mais son caméo dure à peine cinq minutes: ce ne sera pas suffisant.


Desperate Characters: écrit, produit et réalisé par Frank D. Gilroy, avec Shirley MacLaine et Kenneth Mars, d'après un roman de Paula Fox.
Nominations possibles: pas du tout mon genre de film (l'esquisse d'un quotidien ennuyeux est précisément tout ce que je déteste au cinéma), mais Shirley MacLaine montre bien la morosité qui pèse sur les épaules de son personnage.


'Doc': produit et réalisé par Frank Perry, avec Stacy Keach et Faye Dunaway. Scénario original de Peter Mill.
Nominations possibles: aucune. Ce n'est vraiment pas un bon film, d'autant que ça arrive un an après Little Big Man, avec lequel on ne peut s'empêcher de le comparer.


Escape from the Planet of the Apes: réalisé par Don Taylor, produit par Arthur Jacobs, avec Roddy McDowall et Kim Hunter. Scénario de Paul Dehn d'après des personnages de Pierre Boulle.
Nominations possibles: éventuellement meilleur maquillage, mais on s'arrêtera là.


Evel Knievel: de Marvin Chomsky, produit et interprété par George Hamilton, avec Sue Lyon. Scénario original d'Alan Caillou et John Milius.
Nominations possibles: /


Fiddler on the Roof: produit et réalisé par Norman Jewison, avec Chaim Topol et Norma Crane. Scénario de Joseph Stein d'après Tevye and His Daughters de Sholom Aleichem.
Nominations possibles: c'est excellent, aussi drôle que tragique, et visuellement florissant, alors pour sûr nominations comme meilleur film; meilleur réalisateur, parce que ç'a beau être une comédie musicale typique, la mise en scène participe pleinement de la réussite de l'ensemble; meilleur acteur pour Topol et sa performance dynamique et divertissante au possible; meilleur scénario adapté pour le subtil balancement entre deux tonalités; meilleur montage pour les parallèles entre l'annonce des mariages des filles et la superposition des images lors de la dernière danse; meilleure photographie pour les bougies du mariage et la campagne glacée; meilleurs décors pour les maisons en bois et les lieux de culte richement ornés; meilleurs costumes parce que ça va de soi; meilleur maquillage pour le vieillissement très crédible d'un acteur de seulement 35 ans; meilleure musique adaptée et meilleur son parce que la musique est l'une des plus belles réussites du film. Éventuellement meilleur second rôle féminin pour Norma Crane, mais elle va quand même avoir du mal à s'imposer. Officiellement nommé, Leonard Frey ne me semble néanmoins pas assez solide pour rester en lice.


The French Connection: de William Friedkin, produit par Philip D'Antoni, avec Gene Hackman, Roy Scheider et Fernando Rey. Scénario d'Ernest Tidyman d'après Robin Moore.
Nominations possibles: aïe, les choses commencent mal. Je n'aime vraiment pas ce film qui a franchement mal vieilli et, si j'entends la démarche, je reste totalement hermétique aux personnages et à leur point de vue. La photographie me semble quant à elle bien datée. Reste alors le montage, encore que j'aie là aussi de sérieux doutes car la fameuse séquence de course-poursuite, déjà aberrante sur le papier puisqu'on parle d'un policier pourchassant un métro en voiture, utilise de mémoire un même plan à différents moments. Le film continue d'être célébré de toutes parts mais je suis bien en peine d'y trouver un élément à mettre en valeur...


Harold and Maude: d'Hal Ashby produit par Colin Higgins et Charles Mulvehill, avec Bud Cort et Ruth Gordon. Scénario original de Colin Higgins.
Nominations possibles: éventuellement Ruth Gordon, mais j'ai trouvé plus à mon goût depuis; et le film est tellement daté...


The Hired Hand: joué et réalisé par Peter Fonda, produit par William Hayward, avec Warren Oates et Verna Bloom. Scénario original d'Alan Sharp.
Nominations possibles: éventuellement meilleure actrice pour Verna Bloom, qui impressionne par son sérieux et l'émotion qui perce sous cette façade, mais elle aura quand même du mal à s'imposer. Peut-être meilleur scénario s'il reste une place à prendre.


The Horsemen: produit et réalisé par John Frankenheimer, coproduit par Edward Lewis, avec Omar Sharif et Jack Palance. Scénario de Dalton Trumbo d'après le roman de Joseph Kessel.
Nominations possibles: le film est décevant mais des places sont potentiellement à prendre du côté de la photographie, des décors et des costumes, quoique l'année soit déjà bien chargée dans ces catégories...


The Hospital: d'Arthur Hiller, écrit et produit par Paddy Chayefsky, coproduit par Howard Gottfried, avec George C. Scott et Diana Rigg.
Nominations possibles: je suis loin d'être le plus grand fan du film, que j'ai en outre regardé de bon matin alors que je n'étais pas du tout d'humeur à entendre la voix rauque de George C. Scott me hurler dessus, mais le scénario reste assez intéressant pour décrocher une nomination. Diana Rigg est quant à elle éminemment charismatique mais elle fait un peu la même chose du début à la fin, ce qui l'empêchera de s'imposer de son côté.


How to Frame a Figg: d'Alan Rafkin, produit par Edward Montagne, avec Don Knotts. Scénario original de Don Knotts, Edward Montagne et George Tibbles.
Nominations possibles: /


Klute: produit et réalisé par Alan J. Pakula, avec Jane Fonda, Donald Sutherland et Roy Scheider. Scénario original d'Andy et David Lewis.
Nominations possibles: après avoir trouvé le film soporifique la première fois, j'ai largement revu mon opinion à la hausse: ça reste bien filmé et le parcours psychologique de l'héroïne a réussi à me captiver dans une certaine mesure. Dès lors, nominations fortement envisageables pour meilleure actrice, même si Fonda est encore en train de se débattre avec trois autres concurrentes pour espérer rester dans ma liste; meilleur scénario, pour l'inclusion des séances avec la psy afin de rendre l'histoire d'autant plus intéressante; éventuellement meilleure photographie mais c'est d'ores et déjà impossible vu la concurrence en face, et très probablement meilleure musique pour le thème d'amour langoureux à souhait.


Kotch: réalisé par Jack Lemmon, produit par Richard Carter, avec Walter Matthau. Scénario de John Paxton d'après un roman de Katharine Topkins.
Nominations possibles: franchement, ça se laisse regarder mais je ne vois pas quoi nommer non plus. Les acteurs ne sont guère les plus mémorables de l'année, et resterait alors une nomination éventuelle pour la meilleure chanson, s'il n'y a pas mieux en face.


The Last Picture Show: réalisé par Peter Bogdanovich, produit par Stephen Friedman et Bob Rafelson, avec un casting de luxe. Scénario de Peter Bogdanovich et Larry McMurtry d'après le roman de McMurtry.
Nominations possibles: l'un des grands chefs-d’œuvre de l'année, de la décennie, du siècle, à nommer absolument comme meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté, meilleur montage, pour l'assemblage de ces histoires croisées, meilleure photographie pour ces superbes plans en noir et blanc, et éventuellement comme meilleurs décors et costumes. Pour ce qui est des performances d'acteurs, c'est un feu d'artifice. Il me faut pour sûr Timothy Bottoms comme meilleur acteur, celui-là étant le plus lead du film; Jeff Bridges et Ben Johnson comme seconds rôles masculins; et Cloris Leachman comme second rôle féminin. A celle-ci, j'hésite fortement à ajouter Eileen Brennan et Ellen Burstyn, au moins l'une des deux, mais j'ai encore du mal à vraiment trancher dans cette catégorie, dans l'immédiat.


Little Murders: d'Alan Arkin, produit par Elliott Gould et Jack Brodsky, avec Elliott Gould et Marcia Rodd. Scénario de Jules Feiffer d'après sa propre pièce.
Nominations possibles: pas un grand film même si ça ne manque pas de piquer l'intérêt, alors peut-être un geste pour le scénario. Elizabeth Wilson et Marcia Rodd sont toutes deux assez drôles mais elles n'ont aucune chance.


The Love Machine: de Jack Haley Jr., produit par Mitchell Frankovich, avec Dyan Cannon. Scénario de Samuel Taylor d'après un roman de Jacqueline Susann.
Nominations possibles: le film a la réputation qu'il mérite, sans doute pour de bonnes raisons, mais la chanson interprétée par Dionne Warwick, ''He's Moving On'', reste assez sympathique, même si ça suinte les 70's par tous ses pores. Je me demande juste: c'est quoi le truc avec Jacqueline Susann's Whatever-le-titre-du-livre-dont-le-film-est-une-adaptation? Un gage de qualité?


Made for Each Other: de Robert Bean, produit par Roy Townshend, écrit et interprété par Renée Taylor et Joseph Bologna.
Nominations possibles: /


McCabe and Mrs. Miller: de Robert Altman, produit par Mitchell Brower et David Foster, avec Warren Beatty et Julie Christie. Scénario de Robert Altman et Brian McKay d'après McCabe d'Edmund Naughton.
Nominations possibles: on sait dès la première minute qu'on est devant un énorme chef-d’œuvre, alors nominations assurées comme meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure actrice pour le plus beau rôle de Julie Christie, meilleur scénario adapté pour une histoire qui montre enfin le vrai visage du western, meilleur montage pour le duel final, meilleure photographie pour ces décors sublimés tels la croix sur le lever de soleil et le village enneigé, meilleurs décors pour les intérieurs rudimentaires d'une ville en construction et pour les maisons de bois, meilleurs costumes et meilleur son, pour l'excellent usage des magnifiques chansons de Leonard Cohen. Warren Beatty est vraiment bon de son côté, mais la nomination reste plus éventuelle qu'assurée.


The Mephisto Waltz: de Paul Wendkos, produit par Quinn Martin, avec Alan Alda et Jacqueline Bisset. Scénario de Ben Maddow d'après un roman de Fred Mustard Stewart.
Nominations possibles: /


The Million Dollar Duck: de Vincent McEveety, produit par Bill Anderson (Disney), avec Dean Jones et Sandy Duncan. Scénario de Ted Key et Roswell Rogers.
Nominations possibles: mea culpa, mea culpa. J'ai effectivement regardé ça.


Minnie and Moskowitz: écrit et réalisé par John Cassavetes, produit par Al Ruban, avec Seymour Cassel et Gena Rowlands.
Nominations possibles: c'est un bon film, mais c'est aussi une œuvre à très petit budget, alors difficile de lui donner ma préférence sur les grands films de l'année, notamment dans les catégories techniques. Reste alors le scénario, même si c'est loin d'être l'histoire la plus excitante du lot, et l'interprétation, franchement bonne, mais je ne suis que modérément sensible aux personnages et la compétition est déjà surchargée...


A New Leaf: écrit, interprété et réalisé par Elaine May, produit par Hillard Elkins, Howard Koch et Joseph Manduke, avec Walter Matthau, d'après une histoire de Jack Ritchie.
Nominations possibles: on m'a toujours vanté les talents comiques d'Elaine May et cependant, je suis passé totalement à côté de l'humour du film. Ça n'est pas drôle du tout et le numéro faussement coincé de l'actrice commence à tourner à vide au bout de seulement quelques minutes.


Night of Dark Shadows: écrit, produit et réalisé par Dan Curtis, coécrit par Sam Hall, avec Grayson Hall, Kate Jackson et David Selby.
Nominations possibles: /


The Panic in Needle Park: réalisé par Jerry Schatzberg, produit par Dominick Dunne, avec Kitty Winn et Al Pacino. Ecrit par Joan Didion et John Gregory Dunne d'après un roman de James Mills.
Nominations possibles: un bon film qui montre bien la déchéance d'une jeunesse plongeant dans l'enfer de la drogue et n'arrivant plus à exister lors d'une pénurie. Les acteurs sont bons, en particulier Kitty Winn qui esquisse une évolution tragique avec une sobriété exemplaire qui sied bien à son visage triste.


Play Misty for Me: joué et réalisé par Clint Eastwood, produit par Robert Daley et Jennings Lang, avec Jessica Walter. Scénario original de Jo Heims et Dean Riesner.
Nominations possibles: Jessica Walter est à mourir de rire dans un morceau de bravoure comique qui me donne constamment envie de la revoir, et malgré la compétition en face elle est à deux doigts de finir dans le top 5. Autrement, le film reste très sympa mais je ne vois pas pour quoi d'autre le nommer. Peut-on envisager un geste pour le scénario, pour certains dialogues très drôles comme la dernière réplique de la femme de ménage et la mention de Boucle d'Or et Papa Ours?


Pretty Maids All in a Row: de Roger Vadim, écrit et produit par Gene Roddenberry d'après un roman de Francis Pollini, avec Angie Dickinson et Rock Hudson.
Nominations possibles: /


Shaft: de Gordon Parks, produit par Joel Freeman et Roger Lewis, avec Richard Roundtree. Scénario de John Black et Ernest Tidyman d'après un roman de Tidyman.
Nominations possibles: ça n'a rien de catastrophique, mais ce n'est tellement pas ma tasse de thé que je m'en passe volontiers. La musique, récompensée par un Oscar, suinte quant à elle les 70's par tous ses pores, ce qui, vous l'avez compris, n'est pas du tout ma tassé de thé non plus.


Straw Dogs: de Sam Peckinpah, produit par Daniel Melnick, avec Susan George et Dustin Hoffman. Scénario de David Zelag Goodman et Sam Peckinpah, d'après The Siege of Trencher's Farm de Gordon Williams.
Nominations possibles: c'est excellent et très chargé en tension, alors éventuellement meilleurs film et réalisateur, avec néanmoins peu de chances de finir dans le top 5 vu qu'il y a encore mieux en face; peut-être meilleur acteur, mais je préfère Dustin Hoffman dans d'autres rôles; et plus certainement meilleure actrice, Susan George héritant d'une séquence hautement controversée (elle embrasse de plein gré son violeur), mais qui n'empêche en rien la réussite de sa performance. En raison du sexisme de la scène en question, voire de la représentation du personnage, j'ai plus de réserves envers le scénario, mais l'histoire reste autrement captivante. Enfin, une nomination est fortement envisageable pour la meilleure musique.


Such Good Friends: produit et réalisé par Otto Preminger, interprété par Dyan Cannon, écrit par Elaine May et David Shaber d'après un roman de Lois Gould.
Nominations possibles: j'attendais beaucoup de cette histoire étant donné les noms prestigieux y étant attachés, mais hélas, tout est raté. C'est très laid, ce n'est ni drôle ni touchant, sûrement pas spirituel et l'on peine à s'intéresser au sort de l'héroïne au bout de seulement dix minutes.


Summer of '42: réalisé par Robert Mulligan, produit par Richard Roth, avec Gary Grimes et Jennifer O'Neill. Scénario d'Herman Raucher.
Nominations possibles: j'ai finalement mis la main dessus, c'est un film nostalgique qui parvient à traiter un sujet universel, l'éveil à la sexualité, entre maladresses adolescentes et difficultés relationnelles en temps de guerre, sur fond de divertissement à travers une séance de Now, Voyager. Les acteurs sont adéquats dans leur registre mais ne me touchent pas plus que ça.


Taking Off: écrit et réalisé par Miloš Forman, produit par Alfred Crown, avec Buck Henry et Lynn Carlin. Coécrit par John Guare, Jean-Claude Carrièr et John Klein.
Nominations possibles: j'en ai déjà dit beaucoup de bien le mois dernier, alors assurément meilleur film, meilleur réalisateur (je lui donne même ma préférence sur Amadeus), meilleur scénario, meilleur montage, celui-ci étant absolument brillant; tandis que Lynn Carlin est également assurée d'avoir sa nomination. Reste à déterminer dans quelle catégorie: d'un côté, le couple qu'elle forme avec Buck Henry permet au film de se mettre en marche, mais au fur et à mesure des séquences, il ne sont plus que deux adultes parmi d'autres, l'actrice étant d'ailleurs absente des recherches dans New York alors que son mari fait des rencontres, et n'étant également qu'un personnage perdu dans la foule lors de la très longue séquence du congrès des parents. J'ai vraiment du mal à trancher, pour le coup. Quant à Buck Henry, il est excellent, mais où le ranger, également? D'autant que le morceau de bravoure de sa collègue est tellement énorme qu'il pâlit en comparaison, et se fait un peu éclipser. Reste enfin une nomination assurée pour la jolie ballade de Kathy Bates qui, ô miracle, sert en outre parfaitement le propos puisque les paroles sur la fin de l'enfance décrivent précisément l'état de la chambre de la fille lorsque ses parents vont y chercher des indices; et une dernière place probable pour ''I Believe in Love'' qui accompagne le générique sur un rythme hippie endiablé.


The Trojan Women: écrit, produit et réalisé par Michael Cacoyannis, coproduit par Anis Nohra, avec Katharine Hepburn, Geneviève Bujold, Irene Papas et Vanessa Redgrave. D'après Euripide.
Nominations possibles: si Klute a gagné un point au second visionnage, The Trojan Women en a perdu un, et je ne suis plus du tout friand de numéro de folle de Geneviève Bujold, qui m'inspirait jusqu'alors. Reste donc une nomination quasi assurée pour Irene Papas, et une nomination éventuelle pour Vanessa Redgrave, mais peut-être laisserai-je une place ici vu qu'elle sera nommée en premier rôle, malgré son cri d'une intensité rare. Irai-je jusqu'à faire un geste pour les haillons esthétiques en guise de costumes? Pas sûr qu'il reste assez de places pour ça.


Wanda: écrit, joué et réalisé par Barbara Loden, produit par Harry Shuster.
Nominations possibles: c'est un film de 1970, mais apparemment montré hors festivals qu'à partir de 1971. Pour être honnête, j'en suis peu friand, et si l'on peut apprécier l'audace d'une réalisatrice de filmer un sujet aussi sordide en faisant le choix d'une approche réaliste presque documentaire, le tout semble quand même légèrement amateur, et participe pleinement de la laideur visuelle des films de cette époque. Certains plans très longs ont été salués par la critique pour leur pouvoir de suggestion, mais je n'y vois personnellement qu'artifices et me suis ennuyé.


What's the Matter with Helen?: de Curtis Harrington, produit par George Edwards, avec Debbie Reynolds et Shelley Winters. Scénario original d'Henry Farrell.
Nominations possibles: d'accord, Debbie Reynolds est sympa, mais de là à la prendre en considération, non. Reste alors le prix des meilleurs costumes, auquel le film peut concourir sans avoir à rougir.


Who Is Harry Kellerman and Why Is He Saying Those Terrible Things About Me?: produit et réalisé par Ulu Grosbard, écrit et coproduit par Herb Gardner, avec Dustin Hoffman et Barbara Harris.
Nominations possibles: ce n'est certes pas un bon film, mais Barbara Harris est une fois de plus excellente et n'a certainement pas volé sa nomination. Reste à savoir si elle pourra s'imposer dans le top 5.


France

Le Chat: écrit et réalisé par Pierre Granier-Deferre, produit par Raymond Danon, avec Jean Gabin et Simone Signoret. Coécrit par Pascal Jardin d'après un roman de Georges Simenon.
Nominations possibles: la dimension quotidienne très grise est atrocement déprimante, mais ça fonctionne très bien dans cette histoire de rancœurs ou le couple se menace en silence à chaque séquence. Gabin et Signoret sont très bons mais une fois encore, j'ai du mal à les apprécier autant que tout le monde.


Les Deux Anglaises et le continent: de François Truffaut, avec Jean-Pierre Léaud et deux Anglaises. Scénario de Jean Gruault et François Truffaut, d'après Deux Anglaises et le continent d'Henri-Pierre Roché.
Nominations possibles: meilleur film étranger même si ce n'est pas mon Truffaut préféré, encore que ce soit vraiment bon, et pour 1972, très vraisemblablement meilleurs costumes et meilleure photographie, mais il me faudra revoir le film pour bien rejuger du reste.


Hongrie

Szerelem (Amour): réalisé par Károly Makk, avec Lili Darvas et Mari Töröcsik. Scénario de Péter Bacsó d'après un roman de Tibor Déry.
Nominations possibles: effectivement, c'est à la hauteur de sa réputation, et j'ai très envie de nommer Amour comme meilleur film et meilleur réalisateur pour l'intensité qui perce dans ce dialogue inventif, comme meilleur scénario pour le croisement de l'intime et du politique, comme meilleur montage pour les plans rapides sur les objets du quotidien mêlés aux flashbacks, comme meilleure photographie pour certaines prises de vue intéressantes à travers une loupe, et comme meilleure actrice pour Mari Töröcsik, aussi sublime calme qu'expressive. Lili Darvas donne également une bonne performance mais elle reste tout de même clouée au lit.


Italie

Morte a Venezia: écrit, produit et réalisé par Luchino Visconti, coécrit avec Nicola Badalucco d'après Der Tod in Venedig de Thomas Mann, avec Dirk Bogarde, Marisa Berenson et Silvana Mangano.
Nominations possibles: j'admets, ce n'est pas mon Visconti préféré et j'ai eu bien du mal à rester captivé jusqu'au bout. Malgré mon ressenti, ça reste évidemment excellent et fort bien mis en scène, alors nominations assurées comme meilleur film étranger, meilleure photographie, meilleurs décors, et meilleurs costumes. Il me faudra néanmoins revoir le film pour rejuger de la performance d'acteur, dont je ne me souviens plus dans le détail.


Royaume-Uni

Bedknobs and Broomsticks: de Robert Stevenson, produit par Bill Walsh (Disney), avec Angela Lansbury. Scénario de Bill Walsh et Don DaGradi d'après un livre de Mary Norton.
Nominations possibles: éventuellement meilleure chanson pour ''Portobello Road'' ou ''The Age of Not Believing''; meilleurs effets spéciaux, parce que même si datés, c'est toujours amusant de voir des animaux jouer au football et des chaussures qui marchent toutes seules; et meilleur son, à savoir la catégorie que j'ai beaucoup de mal à juger mais dans laquelle les films musicaux ne dépareillent pas.


The Devils: écrit, produit et réalisé par Ken Russell, coproduit par Robert Solo, avec Oliver Reed et Vanessa Redgrave. D'après The Devils of Loudun d'Aldous Huxley et The Devils de John Whiting.
Nominations possibles: assurément meilleur film, vu qu'il s'agit de l'un de mes chefs-d’œuvre favoris; meilleur réalisateur pour la mise en scène ultra stylisée; meilleur acteur pour Oliver Reed, meilleure actrice pour Vanessa Redgrave et sa performance superbement outrée; meilleur scénario pour cette histoire excitante à souhait; meilleure photographie pour Vanessa Redgrave, cheveux au vent, aux pieds du Christ; meilleurs décors pour les murs glacés du couvent et les petites vagues lors de la danse du roi; meilleurs costumes pour les vêtements de nones et les habits de cour; meilleurs coiffures et maquillage pour la transformation du héros et les coiffures d'époque. Éventuellement meilleur montage mais il y a encore des doutes sur l'enchaînement véritable de certaines séquences (la séance d'onanisme a-t-elle bien lieu avec l'os ou non?); meilleure musique adaptée et meilleur son pour l'usage de la bourrée dans la première séquence, même si le film n'est pas vraiment musical; et peut-être, enfin, meilleur second rôle féminin pour Gemma Jones qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, bien que ce ne soit pas à elle que je pense le plus spontanément parmi les seconds rôles de l'année.


Diamonds Are Forever: de Guy Hamilton, produit par Albert Broccoli et Harry Saltzman, avec Sean Connery. Scénario de... Quel scénario?
Nominations possibles: beurk, c'est sans doute le pire James Bond de la franchise et l'un des plus mauvais films du monde, mais la chansons-titre de Don Black et John Barry est heureusement là pour relever le niveau pendant le générique.


The Go-Between: de Joseph Losey, produit par John Heyman, Denis Johnson et Norman Priggen, avec Julie Christie et Margaret Leighton. Scénario d'Harold Pinter d'après le roman de Leslie Hartley.
Nominations possibles: possiblement meilleurs film et réalisateur, le résultat étant très bon, mais il y a encore meilleur cette même année... On pourra heureusement se rattraper dans les catégories meilleur second rôle féminin pour Margaret Leighton, bien que sa place ne soit pas assurée non plus; meilleur scénario adapté, pour cette manière de dévoiler le drame à travers les yeux d'un innocent; meilleur montage, pour la cohérence d'un récit vu par le moins concerné des personnages; meilleure photographie pour les images sublimes de la campagne anglaise et les fleurs du jardin; meilleurs décors pour les intérieurs cossus et les fanions multicolores; meilleurs costumes et meilleures coiffures pour la reconstitution d'époque; et meilleure musique originale pour Michel Legrand.


Mary, Queen of Scots: de Charles Jarrott, produit par Hal B. Wallis, avec Vanessa Redgrave et Glenda Jackson. Scénario original de John Hale.
Nominations possibles: certes, c'est en partie raté, mais un grand duel épique entre l'actrice la plus charismatique du monde et l'actrice la plus magique du cosmos ne peut tout simplement pas laisser indifférent. On fera l'impasse sur les actrices qui sont encore plus inspirées ailleurs la même année, mais des nominations sont à prévoir du côté des décors, des costumes, de la musique et du son.


Murphy's War: de Peter Yates, produit par Michael Deeley, avec Peter O'Toole et Siân Phillips et Philippe Noiret. Scénario de Stirling Silliphant  d'après un roman de Max Catto.
Nominations possibles: vu les personnes associées au projet, j'attendais beaucoup plus de ce film finalement très dispensable. Siân Phillips a du charisme à revendre mais rien qui justifie toutefois une nomination.


Nicholas and Alexandra: produit et réalisé par Franklin Schaffner, coproduit par Sam Spiegel, avec Michael Jayston, Janet Suzman et Tom Baker. Scénario de James Goldman d'après la biographie de Robert Massie.
Nominations possibles: côté technique, c'est du tout bon, alors pour sûr meilleure photographie pour les soldats sur la place, meilleurs costumes pour la reconstitution très minutieuse, et surtout meilleurs décors pour les rideaux bleus du palais! Éventuellement meilleur montage pour certaines coupes intéressantes dans le dialogue. En revanche, je suis relativement déçu par un scénario qui tente de couvrir trop de thèmes à la fois et doit alors sacrifier des choses importantes, ainsi que par la musique, pas assez mémorable à mon goût. Quant aux acteurs, les deux héros sont vraiment bons, mais la concurrence est malheureusement trop forte. J'ai néanmoins un faible pour le Raspoutine de Tom Baker en second rôle, notamment pour son rire très charismatique lors de l'orgie fatale.


Sunday Bloody Sunday: de John Schlesinger, produit par Joseph Janni, avec Peter Finch et Glenda Jackson. Scénario original de Penelope Gilliatt.
Nominations possibles: le film est vraiment très bon, aussi ai-je très envie de le nommer comme meilleur film et meilleur réalisateur, même si la concurrence reste rude; idem pour les catégories techniques (montage, photographie, décors et costumes), qui ne pourraient vraiment servir qu'à combler un trou. En revanche, l'œuvre a plus de chances dans la catégorie meilleur son, pour le très bel usage de Così fan tutte; et il y a déjà trois nominations inamovibles pour Peter Finch, Glenda Jackson (son plus beau rôle) et Penelope Gilliatt, le scénario étant absolument excellent et novateur. Peggy Ashcroft reste marquante dans une unique séquence, mais elle n'a d'ores et déjà aucune chance de son côté.


Suède

Utvandrarna: de Jan Troell, produit par Bengt Forslund, avec Liv Ullmann et Max von Sydow. Scénario de Jan Troell et Bengt Forslund d'après Utvandrarna et Invandrarna de Vilhelm Moberg.
Nominations possibles: assurément meilleur film étranger, car c'est excellent, et pour les Oscar 1972, ça reste un candidat de choix pour le meilleur scénario et les catégories techniques: montage, photographie, décors et costumes. Liv Ullmann mérite vraiment sa nomination même si je la préfère dans le deuxième opus, mais je ne me souviens plus de la performance de son partenaire, alors à revoir au plus vite.


Voilà où j'en suis dans l'immédiat. En attendant de nouvelles découvertes, en priorité The Boy Friend, A Clockwork Orange et Macbeth.

11 commentaires:

  1. Un visiteur des lieux24 juillet 2015 à 15:39

    Ce format d'inventaire me semble très bien, concis et efficace.
    En tout cas, je me rends compte que je ne connais vraiment pas les années 70, je n'ai vu qu'un film dans cette liste ! Pour revenir sur vos doutes sur l'interprétation de Mort à Venise, que j'ai vu pas plus tard que ce matin, Dirk Bogarde joue très bien, avec beaucoup de subtilité, et ce avec d'autant plus de mérite qu'il porte tout le film sur ses épaules - il fait bien dire que les autres acteurs ont des temps d'écran très courts pour vraiment marquer...

    Avez-vous vu Summer of '42, qui est aussi de 1971 ? L'année semblant très chargée, je doute qu'il puisse obtenir une nomination (quoique... Peut-être photographie ou musique, Michel Legrand oblige), mais je vous le recommande très vivement en tout cas, c'est un de mes films préférés ! Dommage qu'il n'y ait pas à ma connaissance d'Oscar du meilleur espoir, Gary Grimes est vraiment excellent en plus d'avoir un charme indéniable.

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    1. Summer of '42 est dans mes prévisions, mais je n'ai pas encore réussi à mettre la main dessus. Autrement, je n'ai pas non plus de catégorie meilleur espoir, mais j'ai une rubrique "prix spécial" chaque année, qui peut inclure des performances d'interprètes mineurs si elles valent vraiment le coup. Officiellement, ça me sert surtout à donner quelque chose à Deanna Durbin, mais je suis ouvert à toutes les suggestions!

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    2. Un visiteur des lieux26 juillet 2015 à 21:33

      Chic, je suis content que Summer of '42 soit dans votre liste (puis-je vous tutoyer, d'ailleurs ? J'ai vu que les autres commentateurs récurrents le faisaient mais étant un peu timide je n'osais pas), c'est un excellent film !

      Je ne suis guère étonné que vous n'ayez pas encore pu vous procurer le film, j'ai moi-même mis un certain temps à parvenir à en acheter un exemplaire... En effet, le DVD est épuisé en France (le distributeur ayant coulé, il y a un problème de droits, à ce que j'ai compris), il m'a fallu me tourner vers les sites d'achat étrangers - tâche difficile quand on a des parents réfractaires à l'achat par Internet... J'ai pris la liberté de jeter un œil d'ailleurs, il y a sur ebay.co.uk un exemplaire qui a le double avantage d'être en region free et d'offrir moults sous-titres.

      Ah, Gary Grimes reste peut-être dans la course pour un éventuel prix spécial, fier successeur de Deanna Durbin !

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    3. Oui, on peut se tutoyer sans problème!

      Merci pour l'indication sur ebay, un site que je ne fréquente pas habituellement et auquel je n'avais pas pensé. Du coup, ça me tente de plus en plus!

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    4. Un visiteur des lieux27 juillet 2015 à 19:10

      Merci, c'est gentil à toi ! De rien, c'est toujours un plaisir d'aider quelqu'un à découvrir les films que j'adore ! Par contre, je suis un peu surpris que tu ne fréquentes pas trop ebay et consorts : comment fais-tu dans ce cas pour te procurer des films introuvables dans les magasins de France et de Navarre, comme certains mélodrames de Bette Davis (The Letter, The Little Foxes, etc.) ou Gösta Berlings Saga ?

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    5. Je ne fréquente pas ebay... mais je suis un bon client d'Amazon. Par ailleurs, le rayon zone 1 à la Fnac contient pas mal de films à prix relativement raisonnable vu leur rareté (dernier exemple en date: Places in the Heart, qui était beaucoup plus cher en ligne), et lorsque je vais à la campagne, je passe systématiquement dans un petit centre culturel où l'on peut trouver tous les DVD zone 2 de la Fnac à beaucoup moins cher (entre 6 et 9 euros, voire 2,99 pour l'édition prestige des Chansons d'amour!), alors autant dire que j'en profite un max. Enfin, je m'arrange toujours pour me faire enregistrer TCM (n'ayant pas la télé personnellement), y compris aux Etats-Unis à l'occasion. A noter qu'il était une époque où l'on pouvait trouver les films à prix honnête en ligne: il y a quatre ans, j'ai réussi à prendre le coffret Thin Man sur Amazon pour seulement 10€! Aujourd'hui c'est à 150, et c'est encore le cas pour des films dont j'ai envie maintenant mais dont le prix a monté de façon fulgurante...

      Par ailleurs, il serait grand temps que le service public en France cesse de passer les films vieux de plus de dix ans à des heures impossibles. Bon, le cinéma de minuit, c'est très bien, mais minuit bon sang! Certes, Lana Turner rapporte moins de sous aujourd'hui qu'il y a 60 ans, mais ça tuerait qui de passer des classiques un soir par semaine à 21h? C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles je n'ai pas la télé: l'offre de cinéma y est quasi inexistante, hormis Arte de temps à autres.

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    6. Un visiteur des lieux27 juillet 2015 à 22:29

      Cela signifie que l'on peut regarder un DVD de zone 1 sur un lecteur de DVD français tout ce qu'il y a de plus banal ? Ça alors, je ne m'en serais jamais douté ! Il me semble que chez Gibert Joseph ils ont un rayon zone 1, il faudra que j'y fasse un tour...

      Ça serait en tout cas une bonne alternative aux prix ahurissants qu'on voit souvent, comme tu dis : je me souviens qu'en cherchant Un été 42 sur les sites français ça ne descendait pas en-dessous de cent euros, cent euros pour un malheureux DVD quand même c'est de la spéculation éhontée...

      On est d'accord : les grands classiques se font rares à la télévision ! TCM est incontournable évidemment - dernière découverte en date : Grand Hotel - mais Paramount Channel est pas mal aussi, même s'il y a moins de films de la période de l'Âge d'or ; Ciné + Classic semble offrir pas mal de bons films, mais malheureusement nous ne l'avons pas. Sur le public, c'est clair qu'à part quand un acteur connu meurt (France 3 a diffusé le Doctor Jivago après la mort d'Omar Sharif) ou le Cinéma de minuit de Brion c'est maigre... C'est dommage, ce serait l'occasion de faire découvrir au plus grand nombre des grands films - ça me hérisse les poils à chaque fois que j'entends un de mes camarades de lycée affirmer de but en blanc que "noir et blanc = chiant"... En général c'est à ce moment-là que j'emprunte à Joan Crawford sa hache...

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    7. Pour les lecteurs DVD je ne sais pas si ça marche, vu que je regarde les miens sur mon PC. J'ai un Toshiba absolument quelconque et les zone 1 se lisent très bien dessus.

      Quant au lycée, ça me rappelle la fille qui en seconde trouvait bon de se donner un genre en disant: "Ouais, mais moi dès que je tombe sur un film en noir et blanc, mais je zappe direct quoi!" J'ai dû attendre la Fac pour me trouver des goûts cinéma communs avec d'autres, encore que le cinéma soit rarement la plus grande passion des gens de mon âge actuellement, tous beaucoup plus tournés vers des choses plus terre à terre.

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    8. Un visiteur des lieux28 juillet 2015 à 11:22

      Ah oui ? Personnellement je n'arrive pas trop à me concentrer lorsque je regarde un film sur mon PC, l'écran est un brin trop petit à mon goût... Mais si les zone 1 marchent avec l'ordinateur, je ne vais pas faire la fine mouche. Merci infiniment pour le conseil !

      Ce genre de désagréable réflexion est loin de m'être inconnu... J'imagine qu'en prépa les gens seront plus ouverts, mais c'est vrai qu'au lycée - et au collège n'en parlons pas - les amateurs de Greta Garbo et consorts se font rares (ce que j'ai l'air snob quand je dis ça, c'est affreux !).

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  2. Moi qui étais content avec ma vingtaine de films ... je me sens petit, petit ...
    J'adore The Boy Friend (ce qui n'est pas un gage de réussite, mais c'est sans doute mon film préféré de l'année, une des choses les plus parfaitement charmante et séduisante que j'ai vu à l'écran) mais une chose est sûre, malgré son G.G. Twiggy n'a aucune chance d'être sélectionnée. Elle est vraiment très fade.

    L'AACF

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    1. Oui, j'ai noté The Boy Friend en particulier après avoir lu que tu aimais. Twiggy fait la tronche sur toutes les photos du film, sauf sur une où son sourire a l'air bien niais. Quant au nombre de films vus, c'est du pur masochisme de ma part. Après tout, j'ai bien regardé la cane aux œufs d'or tout en sachant à quoi m'attendre...

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